Charles de Foucauld est canonisé le 15 mai à Rome par le Pape François aux côtés de 9 autres « bienheureux » : un évènement attendu de longue date !
Né en 1858 à Strasbourg, orphelin en bas âge, il intègre l’armée et mène une vie frivole jusqu’à sa première conversion, à la foi chrétienne, en 1886 : il devient alors moine à la Trappe de Notre Dame des Neiges. A la recherche d’un engagement encore plus radical au service de Dieu il s’installe en Algérie en 1901. Dans le désert du Hoggar il apprend à connaître les Touaregs dont il étudie et traduit la langue. C’est là que survient sa deuxième « conversion », à l’Evangile : lorsqu’il tombe malade et qu’il est sauvé par un frère touareg, il comprend qu’il n’est pas là pour convertir les musulmans mais pour vivre une présence gratuite d’amitié parmi eux.
De fait Charles de Foucauld n’a converti personne, toutes ses tentatives de créer un nouvel ordre monastique ont échoué. Personne ne l’a suivi de son vivant. Pourtant il demeure aujourd’hui une référence pour de nombreuses communautés de religieux et de laïcs, dans le monde entier. Et il nous a laissé une spiritualité singulière : la spiritualité de Nazareth, l’imitation de Jésus Christ durant les 30 premières années de sa vie où il a vécu une vie ordinaire, au milieu de sa famille et de son peuple.
Pour découvrir cette spiritualité de Nazareth il faut lire l’essai de Margarita Saldana Mostajo, laïque consacrée des Petites Soeurs du Sacré-Cœur de Charles de Foucauld, qui vit actuellement en Seine-Saint-Denis : « La spiritualité de Nazareth nous invite à bâtir des ponts, à adoucir les relations tendues, à chercher le dialogue avec ceux qui pensent de manière différente, à sortir de nos manières traditionnelles de faire les choses pour accueillir d’autres formes et d’autres habitudes, à ouvrir nos portes, à aller à la périphérie où l’Esprit nous envoie ».
