Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine, aux portes de l’Union Européenne, malgré tous les efforts diplomatiques déployés pour éviter la guerre, avec l’ambition folle de de reconstituer la Russie des Tsars. Les mots de Taras Chevtchenko, peintre et poète ukrainien du 19ème siècle, paraissent d’une brûlante actualité :
Peu m’importe
De vivre ou non en Ukraine.
Que l’on se souvienne de moi ou que l’on m’oublie,
De moi dans ces neiges étrangères.
Cela m’importe peu.
En captivité, j’ai grandi avec des étrangers,
Sans que les miens ne me pleurent,
En captivité, en pleurant, je mourrai
Et j’emporterai tout avec toi
Ne laissant même pas une seule petite trace
Dans notre glorieuse Ukraine,
La nôtre – qui n’est plus notre propre terre.
Et le père dans ses souvenirs,
Le père ne dira pas à son fils : « Prie,
Prie, mon fils : pour l’Ukraine
Il fut torturé jadis. »
Peu m’importe, si demain,
Si ce fils priera, ou non…
Mais ce qui m’importe réellement
C’est de constater qu’un ennemi ignoble
Endort, dérobe et consume l’Ukraine
La volant et la violant …
Ô, comme cela m’importe !
Saint-Pétersbourg – 1847 – Jan Hus L’Hérétique
Taras Chevtchenko est le peintre et poète qui a prophétisé la liberté de l’Ukraine contre l’empire russe au XIXe siècle. Il continue d’être une icône populaire de la résistance à l’oppression, aussi bien en 2014 lors de la révolution de Maïdan qu’aujourd’hui face à la menace russe.
Il a aussi prié Marie…. Une prière qui peut inaugurer le temps du Carême que les chrétiens vont ouvrir ce mercredi :
Je mets tout mon espoir
En toi mon paradis radieux
En ta miséricorde.
En toi Ô Mère
Je mets tout mon espoir
Sainte parmi tous les saints
Ô toute bonne immaculée
Je te prie et je pleure et sanglote !
Regarde Ô vierge tes fils
Que voici dépouillés et aveugles
Esclaves. Donne leur la force
De ton enfant martyr
Afin qu’ils puissent porter
Leurs chaines qui sont leur croix
Jusqu’au bout du chemin.
Extrait du poème « Marie »