Charles WRIGHT, Le chemin des Estives (Flammarion 2021) – Rachel Lamy, Addicte à l’espoir (Salvator 2022) –

En 2019 Charles Wright, journaliste et écrivain, entreprend une marche de 700 km dans le Massif Central, avec un compagnon jésuite, sans un sou en poche et sans téléphone portable, misant sur la générosité des habitants pour leur assurer le gite et le couvert. Il cherche sa vocation. Après avoir tenté la vie monacale et le service des plus pauvres, il entre au séminaire de la Compagnie de Jésus où il ne trouve pas non plus sa voie. Il décide donc de prendre le large et il effectue ce pèlerinage avec deux guides : Charles de Foucauld et son contemporain le poète Arthur Rimbaud. Au fil des pages on découvre des paysages magnifiquement décrits mais aussi des rencontres improbables et inoubliables. « La marche est un grand dispensateur d’émerveillement : allons droit devant, tendus vers l’invisible, en continuant d’espérer, malgré le désespoir et les peines, que nous sommes faits pour la joie sans ombre, et que la terre promise est devant nous ».

Pendant ce temps, Rachel Lamy, éducatrice spécialisée et maintenant rédactrice en chef de la revue « Alternatives non violentes » et formatrice au sein des Brigades Internationales de la Paix, effectue durant plus d’un an un tour du monde « géographique et intérieur » à la rencontre des « jardiniers de la paix » : ces hommes et ces femmes, anonymes ou acteurs politiques, qui résistent au cœur des conflits ou qui oeuvrent à la reconstruction et à la réconciliation, par la non-violence. Du Liban au Brésil, en passant par Israël et la Palestine, la Bosnie et la Serbie, le Rwanda et l’Afrique du Sud, le Maroc et le Kénia, les Philippines et le Népal, elle nous partage ses carnets de route, avec ses peurs et ses joies, les rencontres qui l’ont bouleversées et transformées, et, pour « guide », Jean-Marie Muller : « la violence nous incite à détruire des ponts et à construire des murs ; la non-violence nous invite à déconstruire les murs et à construire des ponts ».